La question est soulevée et étudiée, chiffres à l’appui, par Jean-Paul Charvet, membre de l’Académie d’Agriculture de France, dans une nouvelle fiche « Question sur… » consultable en ligne ici . Au final, selon l’auteur, le bilan global des réserves de terres cultivables est en demi-teinte et géographiquement contrasté.
« Alors que la population mondiale poursuit sa croissance à un rythme supérieur à 1 % par an et que la sous-nutrition est repartie à la hausse depuis 2015, l’évaluation des ressources en terres cultivables non encore cultivées est devenue une donnée stratégique. Le large éventail des chiffres publiés à ce sujet ne manque pas d’interroger dans la mesure où il n’est pas sans conséquences sur les types d’agriculture susceptibles d’être encouragés. »
« Les terres cultivées (dont 55 % portent des cultures céréalières et 20 % des cultures de graines oléagineuses) ont progressé de moins de 5 % sur notre planète depuis le début des années 2000, chiffre à mettre en regard avec une augmentation supérieure à 25 % de la population mondiale sur la même période. »
Autant de disparités géographiques, confirmant qu’il y aura toujours besoin de commerce international pour répondre à la demande des différentes populations, qui ne peuvent pas toutes produire « local ».