La guerre en Ukraine a remis en cause le commerce de certains produits de base et la sécurité alimentaire, plaçant le transport maritime et les ports au centre de l’attention du public – d’ailleurs plus de 80 % des marchandises échangées à l’échelle mondiale sont acheminées par la mer !
L’Ukraine et la Russie font partie des principaux greniers à blé du monde. Ces deux pays représentent environ 30 % de la production mondiale de blé et d’orge, 20 % de la production de maïs et plus de la moitié de la production d’huile de tournesol. La Russie est aussi un exportateur majeur d’autres produits critiques : elle totalise, avec le Bélarus, environ 20 % des exportations mondiales d’engrais et est le premier exportateur de gaz naturel et le deuxième exportateur de pétrole.
En 2022, la configuration des échanges a évolué du fait des restrictions engendrée par le conflit ukrainien, les acheteurs s’orientant vers des fournisseurs de substitution, généralement des pays plus éloignés. Le Nigéria, par exemple, s’approvisionne désormais en potasse au Canada, et l’Égypte importe du blé d’Inde, tout comme plusieurs pays d’Asie de l’Est. Les pays africains importent plus de céréales du Brésil.